Feu d’artifice !

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Le vent soufflait trop fort, le 14 juillet, pour lancer le feu d’artifice. Il a été annulé.

 

Il souffle fort également sur l’équipe municipale : en quatre mois, six conseillers, dont deux adjoints ont débarqué.

 

Nous vous offrons un feu d’artifice de citations : il s’agit de paroles prononcées, et reprises dans la presse (Ouest-France et Courrier Vendéen), par les six démissionnaires, expliquant pourquoi ils ont choisi de quitter ce « bateau ivre ».

Les démissionnaires, en s’exprimant, ont fini par peindre un tableau, nécessairement réaliste car « peint » de l’intérieur, de ce qu’est, et de ce qu’a toujours été, le gouvernement de la commune sous Jean Gautier.

 

 

NB 1 - Les mots entre crochets ne figurent pas dans les citations reprises par la presse : nous les avons ajoutés pour faire comprendre au lecteur le contexte dans lequel la citation s’insère.

 

NB 2 – Nous avons classé les citations par chapitres, pour une meilleure vision de la réalité.

 

 

FONCTIONNEMENT DU CONSEIL

« Les choses n’avancent pas depuis deux ans. »

« Les décisions prises par le Conseil ne sont pas respectées. »

« Ils sont incapables de prendre la moindre décision sans leur avocat ou de répondre à un courrier sans son intervention. »

« Je n’ai jamais vu un des adjoints encore en place rédiger ou préparer un courrier [sans le concours de l’avocat].

« Ils ne gouvernent qu’à 5 ou 6. »

« Pendant cette mandature, l’Épine est dirigée par la Communauté de communes. « 

« S’ils ont mis des femmes, c’est uniquement pour la parité et pour faire bien dans le décor. »

[Une embauche sans concertation et sans appel à candidature]. « Ça s’est fait sans concertation avec moi [adjoint en charge du personnel], ni avec les conseillers municipaux concernés et le personnel concerné non plus. »

 

 

METHODES DE GOUVERNEMENT

« Ils ont passé la 1ère année uniquement à taper sur la tête de l’ancien maire. »

« On m’a demandé de passer dans l’après-midi pour qu’on s’arrange. »

« On est venu me solliciter pour destituer le maire. »

[Justification de l’embauche : du retard dans les réponses de courrier et les dossiers] « Le personnel est tombé des nues : il n’y avait pas de retard ».

« Nous n’avions, [nous les démissionnaires], pas de terrain [à rendre constructibles], pas de compte à régler dans la commune et pas de problèmes familiaux à régler non plus en se servant de notre fonction. »

« Accumulation de choses dites et pas dites et décidées uniquement en petit comité. »

« Si nous avions eu des intérêts personnels [comme le maire nous en accuse], on serait restés pour les défendre. »

 

 

RÔLE DES CONSEILLERS

« Il n’y a pas d’information avec les conseillers : elle ne circule qu’au niveau des adjoints. »

« Sur les dossiers, on ne sait rien et, quand on est conseiller, on n’est pas informé. »

« Nous avons été mis à l’écart du Conseil. »

« Nous avions l’impression d’être inutiles. »

« Je n’avais pas voix au chapitre. »

« J’ai eu l’impression d’être inutile et d’être là seulement pour participer aux votes pour le quorum. »

 

 

AMBIANCE AU SEIN DE L’EQUIPE

« Ambiance délétère. »

« Mésentente. »

« Trop de conflits ancestraux. »

« Le débat dégénère en « attaques de personnes »

« Manque de respect de la part de certains membres du conseil. »

« Coup bas. »

« Ils fouinent dans la vie personnelle des autres. »

 

 

RÔLE DU MAIRE

« Je n’ai jamais entendu le maire s’exprimer durant aucune réunion d’adjoints. »

[Après l’envoi de ma lettre de démission], « personne ne s’est manifesté. »

« Le maire est téléguidé par Jean C… » [un adjoint]

« Pendant cette mandature, l’Épine est dirigée par la Communauté de communes. « 

 

 

CONCLUSION

« On s’est fait un peu berner. »

 

o - o

 

On ne sort pas indemne d’un tel coup de chien. On ne peut s’empêcher de penser que la commune est finalement dirigée par une poignée de gens peu aptes à la manoeuvre, sous la houlette d’un capitaine dénué de toute autorité.

 

Lorsque nous avons créé ce blog, on nous a dit : « Vous êtes revanchards ! », « Vous n’avez pas digéré votre défaite », « Vous êtes tout le temps dans l’attaque », et plein d’autres gentillesses du même genre.

En fin de compte, force est de constater que, malheureusement et loin de toute idée de « revanche »,, nous avions raison : ces six démissions, et leurs motifs, le prouvent : elles amplifient ce que nous avons toujours dénoncé.

 

Nous n’avons pas à faire face à un débat d’idées, projet contre projet, politique contre politique, mais à la confiscation de la municipalité par un petit nombre de gens aux intentions troubles, dont les méthodes sont largement répréhensibles, et dont le meneur n’est pas celui qu’on pense.

 

 

« On s’est fait berner ! »

 

La conclusion, exprimée par l’un des démissionnaires, - « On s’est fait berner » - donne à réfléchir. Où est l’intérêt de l’Épine et des Épinerins, dans cette histoire ? Que fait cette bande pour la commune ? Ce maire passif est-il digne de sa fonction et du village ? Qui tire les ficelles, par derrière, en dehors de tout choix électoral ?

 

L’un des conseillers a cru malin, en pleine séance de conseil municipal, d’attribuer une note de « zéro sur vingt » à la précédente équipe municipale, et « au dessous de dix » à son propre camp (voir Courrier Vendéen du 9 juillet 2009) ! Nous nous plaisons à citer ici la question pertinente posée par un lecteur du blog :

« Que pense maître Jacques, et quelle note pour cet incivisme ?»

 

A Jacques Coulon de répondre.

 

 

 

« Tristesse et écoeurement » ! Ce sont les mots qui nous viennent à l’esprit en pensant à ces deux années de secret, de mensonges, de manœuvres troubles, de recours systématique à un avocat – un avocat ! -, de décisions obscures pour d’obscures raisons. Deux années où l’intérêt des Epinerins est passé largement à l’arrière-plan.

 

Malgré tout, que nul ne compte sur nous pour provoquer la 7ème démission, celle qui ouvrira des élections partielles. L’Épine a voté pour ces gens : elle les a ! C’est la démocratie et nous respectons le choix des électeurs. Ce qui ne nous interdit ni d’être vigilants, ni de poursuivre sans faiblesse notre objectif : la protection des intérêts des Épinerins, largement oubliés depuis deux ans.

 

 

 

 

Publié dans Municipalité

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