CAMPING DE LA BOSSE

Publié le

CAMPING DE LA BOSSE

 

On ne délègue plus…on nous relègue.

     

Dès son arrivée à la mairie, en 2008, l’actuelle municipalité annonçait qu’elle avait renégocié la convention liant l’O.N.F. ( Propriétaire du foncier du camping) à la commune de l’EPINE ( Exploitant du camping).

Rapidement ensuite nos élus ont initié une procédure de Délégation du Service Public ( D.S.P.) qui devait aboutir, en 2010, à la gestion du camping par un exploitant privé.

Après bien des rebondissements, le conseil municipal vient, au cours de sa séance du lundi 24 octobre 2011, de décider de mettre un terme à la procédure d’appel d’offre.

L’appel d’offre ayant fait normalement l’objet d’annonces légales par voie de presse on peut légitimement penser que des candidats à la gestion du camping  se sont manifestés dont les plis sont restés sans objet, d’autant que lors de la séance du 26 septembre 2008, soit bien avant le lancement de l’appel d’offre, M. Jean COULON informait déjà, de manière quelque peu prématurée, qu’il y avait déjà 7 candidats qui se déclaraient intéressés pour reprendre le camping (Compte-rendu du 26 septembre 2008).

Il semble, selon ce qu’il était donné d’entendre lors du conseil municipal, que l’ONF reprendrait son terrain et ferait, sans l’intermédiaire de la commune qui ne l’aurait pas tenu suffisamment informé, sa propre offre de délégation de service public.(courrier vendéen ).

En conséquence, la municipalité qui hier se faisait forte de renégocier avec l’ONF  à un meilleur prix que la précédente la redevance d’occupation du terrain vient tout simplement de perdre le camping !...

On peu dès lors déplorer les dépenses engagées dans cette prospective, frais d’étude pour la modification du POS liée au camping, frais d’étude par la Société SOGECAMP, frais d’avocat, ne serait ce que pour la tenue de la réunion publique, frais de publication d’annonces légales etc…

Pour mémoire, (voir tableau) le camping générait en 2007 un profit net pour la commune de  124000 euros soit 8,3 % des dépenses de la commune.

Où trouvera- t’on demain la compensation de ces 8,3 % pour le budget communal si ce n’est en augmentant nos impôts ?

Pour l’anecdote il est amusant de souligner que notre conseil municipal, réduit à 13 personnes et représenté ce soir là par 9  personnes présentes, s’est accordé le temps de discuter avec gravité pour attribuer un nom à un lotissement, sujet d’importance relative, sans pour autant qu’aucune voix ne s’élève pour demander, avant le vote concernant le camping, les impacts de la décision à prendre.

Une telle décision concernant le camping n’étant pourtant pas sans répercussion sur le budget de la commune, le devenir des agents travaillant au camping etc…ce qui manifestement suscite moins d’intérêt dans cette assemblée  que le nom d’un lotissement !...

On notera cependant, dans cette impassible unanimité, qu’un conseiller municipal s’est abstenu. Quelqu’un se poserait-il des questions ?

Souvenez vous qu’en 2009 deux frères conseillers municipaux n’avaient pas hésité à prétendre que le camping rapportait zéro pour la commune. C’était à l’époque un mensonge éhonté. Il semble aujourd’hui que le conseil ait tout fait pour leur donner raison car pour 2012 il n’est pas impossible qu’il ne  rapporte que zéro à la commune.

On relève, au passage, cette réflexion d’un adjoint qui voit soudainement dans la ZPPAUP, hier tant décriée par eux, l’ultime arme pour contrer quelque peu l’ONF.

Publié dans Camping de la Bosse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
Désolé tout de meme de rappeler la grave erreur lors du mandat précédent qui a consisté à refuser l'achat du camping dont le dossier était finalisé. Je rappelle que j'avais réussi à faire voter cet<br /> achat avec une majorité d'une voix, et que lors du conseil suivant, cette décision a été annulée "grâce" à l'appui d'un conseiller particulièrement versatile. Cette décision est aujourde'hui lourde<br /> de conséquences.
Répondre
<br /> <br /> Je donne bien volontiers acte à Philippe Adrien de sa position.<br /> <br /> <br /> Cependant, l’erreur n’est peut-être pas dans la décision de ne pas acheter le camping.<br /> <br /> <br /> En effet, la commune ne pouvait être assurée qu’elle serait toujours dirigée par des équipes respectueuses du patrimoine et de<br /> l’environnement. Dans cette perspective, l’existence de la charte ONF constituait une protection pérenne, qui aurait disparu en cas d’appropriation par la commune.<br /> <br /> <br /> La suite nous a malheureusement donné raison.<br /> <br /> <br /> Personne n’a oublié la tentative occulte de l’équipe actuelle pour faire annuler la ZPPAUP qui protège, entre autres sites, celui du<br /> camping, afin d’y installer un « espace aqua-ludique », des constructions nouvelles et des mobile-homes (voir, à ce sujet, l’article de ce blog intitulé : « Un document bien<br /> gênant »). Que serait-il advenu du site du camping si cette mauvaise action avait réussi ?<br /> <br /> <br /> Personne ne peut dire si la municipalité actuelle, propriétaire du camping, n’aurait pas déjà revendu ce bien,  à un gestionnaire voire même à un promoteur, comme elle l’a fait pour deux autres biens communaux.<br /> <br /> <br /> Personne, enfin, ne peut soutenir que l’annulation volontaire du PLU et la cascade de révisions du POS qui sert actuellement de<br /> politique d’urbanisme, au seul profit de quelques particuliers, soit un gage de bonne gestion du patrimoine environnemental de la commune.<br /> <br /> <br /> Face aux agissements de la municipalité actuelle auxquels nous assistons depuis trois ans, la sagesse, ainsi que la sauvegarde de<br /> l’intérêt général, commandaient bien de ne pas acheter le camping.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Marie Palvadeau<br /> <br /> <br /> <br />