L’élu communal et l’intérêt général
Une nouvelle modification de POS - eh oui encore une - est à peine annoncée dans la presse, parce qu’un projet à implanter dans le centre bourg doit sans doute s’affranchir des règles en vigueur, que déjà lors du conseil municipal du 29 novembre 2011 on en annonce une autre.
Habituellement une commune élabore un document d’urbanisme (PLU par exemple) qui illustre la projection d’avenir que souhaite une municipalité pour la commune dont elle assure le gestion et qui fixe les règles d’urbanisme pour la période de vie d’un tel document (10 à 15 ans en moyenne). Les citoyens qui font une demande de permis de construire doivent s’y conformer.
A l’EPINE, c’est l’inverse ! Le particulier qui a un projet interdit par le règlement d’urbanisme – le vieux POS de 1983 - va voir le maire et lui demande de changer le règlement pour que ce soit le POS qui s’adapte au projet. C’est le monde à l’envers.
Aussitôt, pour lui donner satisfaction, tout est mis en œuvre au frais du contribuable, car toute enquête publique à un coût.
A ce jeu de complaisance l’intérêt général est bafoué.
Alors, quel peut être le fil conducteur d’une telle navigation dans les règles d’urbanisme sans que le barreur ne cherche jamais, en outre, à éviter aucun écueil ni patrimonial ni environnemental ?
Dans le Larousse, au mot « clientélisme » on trouve la définition suivante :
« Fait pour un homme ou un parti de chercher à élargir sa clientèle par des procédés plus ou moins démagogiques. »
Si l’on veut chercher à comprendre la triste réalité de l’urbanisme à l’Epine c’est, à coup sûr, de ce côté qu’il faut chercher.
Un urbanisme démagogiquement irresponsable.
Pour information, le 94ème Congrès des Maires vient d’achever ses travaux. Le thème, cette année : « Le maire, l’intérêt général et le citoyen ». On ignore s’il y a des stages intensifs ou des sessions de rattrapage !