Logements sociaux : « Courage, mentons… !
Dans les journaux Ouest-France du jeudi 10 mars 2011 et Courrier-Vendéen du 17 mars 2011, le maire affirme que le programme de logements sociaux a pris du retard « du fait des contraintes occasionnées par le PPRI ».
Qu’en est-il, en réalité ?
S’il est vrai que le PPRI engendre des contraintes, bien que la doctrine applicable à l’île de Noirmoutier soit curieusement moins contraignante qu’ailleurs où le risque est pourtant moindre, on ne peut le rendre seul responsable du retard apporté à la construction des logements sociaux.
En effet, le programme des logements sociaux du quartier de la Cosse était prêt à être réalisé par l’ancienne municipalité qui avait acquis pour ce faire un terrain; toutes les dispositions avaient été prises avec l’office HLM pour que les travaux commencent en septembre 2008.
Si en mars 2011, soit trente mois plus tard, rien n’est encore lancé, ce n’est pas le fait du PPRI mais de l’annulation du PLU, voulue par certains Épinerins, aujourd’hui élus. Nous rappelons que la municipalité nouvelle a laissé volontairement la procédure aller à son terme, sans faire appel. Faire annuler le PLU pour des motifs d’intérêt purement privé, au détriment de l’intérêt général, est apparu plus important que de faire des logements sociaux. De ce fait, le projet a pris le retard que l’on sait. La responsabilité de ce retard incombe totalement à l’équipe en place, et la pitoyable explication fournie par le maire est, une fois encore, mensongère.
Nous n’avons pas cessé de dénoncer cette annulation abusive du PLU (lire notre article « Un document bien gênant »). Les jeunes Epinerins à la recherche d’un logement, obligés d’habiter hors de l’île, en payent aujourd’hui les frais.
Du programme de logements sociaux prêts à démarrer, laissé par l’ancienne équipe municipale, les seuls à avoir été réalisés, trois ans plus tard, sont ceux qui viennent d’être remis à leurs occupants.