Une Épine dans le pied . . .
Il n’y a pas lieu de se réjouir !
Les graves dysfonctionnements au sein du Conseil municipal de l’Épine ont amené quatre conseillers à démissionner en bloc, comme le relate le Courrier Vendéen du 18 mars 2010.
Écrire que ces démissions constituent une surprise serait faux : beaucoup s’y attendaient, tant le climat au sein du Conseil était mauvais depuis l’origine, il y a tout juste deux ans. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les déclarations des uns et des autres :
« ambiance délétère », « impression d’être inutile », « tout est préparé d’avance », « on ne sait rien, on n’est pas informé », « décisions prises par le Conseil non respectées », « conflits ancestraux », « attaques de personnes », « manque de respect pour certains conseillers », « coups bas », « on fouine dans la vie des gens », « depuis six mois, les choses empirent » .
Difficile d’être plus cruel pour l’équipage et son capitaine.
Certains avaient eu le courage de ne pas embarquer : c’était le cas d’Andrée Bonin, pourtant arrivée deuxième de sa liste au 1er tour 2008, juste derrière Cécile André. D’autres, aujourd’hui, choisissent de mettre sac à terre. C’est une décision valeureuse et certainement difficile : nous la saluons.
Il n’y a pas lieu de se réjouir ! Le navire prend l’eau de toutes parts et ce n’est bon, ni pour la commune, ni évidemment pour les Epinerins.
Il n’y a pas lieu de se réjouir car on voit mal comment la situation pourrait s’améliorer. En septembre, le maire avait assuré une conseillère que « les choses iraient mieux ». Or, elles empirent, nous dit-on. Et pendant ce temps-là, rien n’avance.
Il n’y a pas lieu de se réjouir car on apprend, au détour de l’article, l’existence d’un "coup d’État" au sein du Conseil : « On » a fait pression sur certains conseillers pour destituer le maire ! Qui est ce « on » ? Qui est-il pour s’arroger le droit de comploter pour défaire une élection régulière ? Ce « on » n’est pas, à l’évidence, parmi les démissionnaires : donc il reste à bord, prêt, sans doute, à recommencer. Ce n’est pas rassurant.
Il n’y a pas lieu de se réjouir car ceux qui quittent le navire avaient tous, à des titres divers, une véritable légitimité à occuper leur poste. Ils ont en plus, nous n’en doutons pas, le respect du principe démocratique : leur démission en atteste.
Et maintenant ?
La vie municipale va se poursuivre à 15.
En effet, la loi prévoit (Code électoral – Art. 258) :
« Lorsque le conseil municipal a perdu, par l'effet des vacances survenues, le tiers de ses membres, il est, dans le délai de trois mois à dater de la dernière vacance, procédé à des élections complémentaires. »
A noter également que les conseillers démissionnaires sont inéligibles pendant un an.