Règlement de compte à OK l'Epine !

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Publié le 31 juillet 2009 


Après de nombreux mois d’intense bagarre avec la municipalité de l’Epine, Marie-Christine Bokilo, l’ancienne postière de l’Epine, a finalement fait son baluchon : elle est partie.

Le maire affirme à la presse qu’il ne voulait pas se débarrasser d’elle.

Jugez vous-même !

Voici la vraie histoire d’un règlement de compte !

 

 

 

1er épisode : Tout va bien.

 

Cette maison, adjacente au bureau de Poste, était le logement de fonction du chef du bureau jusqu’à ce que, en 2006, une réorganisation interne de la Poste modifie le statut du bureau et supprime du même coup la fonction de responsable et le logement de fonction qui l’accompagne.

Après plusieurs mois de recherches de logement infructueuses, Marie-Christine, avec l’accord de La Poste, se tourne vers la mairie, propriétaire des locaux. Elle demande à prendre en location, à ses frais bien sûr, cette petite maison dont la Poste n’a plus besoin. La Poste est d’accord : cette location allège les charges qu’elle doit payer pour maintenir une antenne à l’Epine. L’ancien maire est d’accord : les deux loyers rapportent davantage que le loyer unique applicable jusqu’à maintenant.

 

En décembre 2007, le conseil municipal approuve cette location à l’unanimité.

Jean Gautier, futur maire et à l’époque simple conseiller municipal était présent : il approuve le bail. Il était également présent à la séance suivante, celle où le compte-rendu de la séance du 12 décembre 2007 n’a donné lieu à aucune observation : il approuve donc une deuxième fois le bail de Marie-Christine.

 

Un bail de 5 ans est signé en janvier 2008.

 

Le 25 février 2008, La Poste fait, à la mairie, une proposition de séparation du bail en 2 parties : local commercial d’un côté, logement de l’autre. Dans le dernier paragraphe de cette proposition, elle se propose de restituer le logement à la Commune. Ceci confirme qu’elle est d’accord pour que Marie-Christine prenne ce logement en location.

La Conseil municipal du 26 février 2008 approuve à l’unanimité la proposition de La Poste

 

 

A ce point de l’histoire, tout va bien. Marie-Christine et ses trois enfants – son mari travaille en région parisienne – sont locataires de la petite maison à côté du bureau de Poste. Le propriétaire – la mairie – a donné son accord à l’unanimité. L’opposition au sein du Conseil – Jean Gautier le futur maire – a également, et par deux fois, donné son accord. La Poste a, elle aussi, donné son accord. Tous cela est validé plusieurs fois par des décisions unanimes du Conseil municipal. Marie-Christine est tranquille jusqu’en 2013, date d’échéance du bail.

 

Oui, mais …

 

Mars 2008 : Marie-Christine, appréciée par toute l’Epine pour son efficacité, sa gentillesse et son sourire, est candidate aux élections municipales sur la liste du maire sortant, Jean-Marie Palvadeau. Avril 2008 : l’équipe de Jean-Marie Palvadeau est battue !

 

Pour Marie-Christine, les ennuis commencent …

 

Nous poursuivrons cette histoire la semaine prochaine.

 


Publié le 7 août 2009

2ème épisode : Un maire girouette …

 

 

En juillet 2008, revirement complet ! Le maire nouvellement élu, lui qui avait approuvé la location six mois plus tôt, remet en cause le bail afin d’expulser Marie-Christine de sa maison.

 

Dans ce but, il lui écrit, ou plutôt utilise pour cela, aux frais du contribuable, les services coûteux de l’avocat de la mairie. La lettre  qu’il lui envoie est particulièrement désagréable : le bail qu’il a voté est, tout d’un coup, devenu nul ! Il accuse Marie-Christine d’avoir manoeuvré pour obtenir la signature de ce bail et la menace de poursuites pénales.

En même temps et contre toute vérité, iI accuse Jean-Marie Palvadeau d’avoir signé ce bail sans y être autorisé par le Conseil, alors que, par deux fois, il a lui-même approuvé le bail en séance de Conseil municipal !

 

Mensonges, menaces et intimidation sur toute la ligne.

 

La lettre du maire mentionne par deux fois qu’elle a été candidate aux municipales. Pourquoi une telle insistance ? L’engagement politique ou associatif d’un locataire n’a rien à voir la signature d’un bail ! Que viennent faire ces mentions totalement inutiles dans la lettre du maire ?

Impossible de ne pas y voir un aveu de la part du nouveau maire ! Le motif réel de cet acharnement n’est-il pas de faire payer à Marie-Christine son engagement aux côtés de Jean-Marie Palvadeau ? Une telle attitude pourrait bien caractériser une « discrimination » punissable par la loi !

 L’affaire a tout du règlement de comptes

 

Marie-Christine tient bon ! Elle répond  au maire. La bagarre a commencé.

Le maire lui aussi, s’acharne ! Il envoie une deuxième lettre à Marie-Christine, dans laquelle il répète ses mensonges.

 

 

 

Manipulations

 

La pression ne s’arrête pas là ! Pour parvenir à leurs fins, le maire et son 3ème adjoint tentent de manipuler la direction nantaise de la Poste ! Leur but : amener celle-ci à demander à son employée de vider les lieux. Ils mentent à leur interlocutrice, et lui cachent des documents, et notamment l’existence du bail, document qui prouve sans aucun doute possible la bonne foi de Marie-Christine.

 

Marie-Christine se défend avec acharnement devant son employeur . Le 24 octobre, soit plus de 3 mois après le début de cette sombre affaire, La Poste se montre extrêmement surprise  de l’existence d’un bail. Si elle est surprise, c’est qu’elle l’ignorait ! Ceci prouve que, pendant toutes les discussions avec La Poste, la mairie lui a caché l’existence d’un bail en bonne et due forme.

Pourquoi un tel mensonge ? Une seule raison ! Si la mairie avait dévoilé l’existence de ce bail, alors La Poste ne pouvait pas faire autre chose que de maintenir Marie-Christine dans cette petite maison.

Mais, il fallait virer Marie-Christine !

 

La semaine prochaine, la suite de cette affaire ...

 


Publié le 14 août 2009
 

3ème épisode : Les mensonges découverts …

 

Nous en sommes au point où La Poste hésite : la mairie lui a caché l’existence du bail et Marie-Christine lui dit qu’elle a un bail ! Qui croire ?

 

Lorsqu’elle réalise à quel point son employeur La Poste a été trompée, Marie-Christine tombe des nues ! Jamais elle n’aurait imaginé que, dans une affaire aussi grave pour elle et sa famille, la mairie ait pu utiliser contre elle de tels procédés.

Elle prend sa plume  et confirme à La Poste l’existence de ce bail.

 

La Poste commence à comprendre que la mairie ne lui a pas dit la vérité ! Elle demande à Marie-Christine, « en preuve de sa bonne foi, de lui transmettre copie du bail et copie de la délibération du Conseil municipal ayant autorisé le bail ». Cette demande est transmise par l’intermédiaire du chef de Marie-Christine à Noirmoutier. Nous sommes le 7 novembre 2008.

 

Marie-Christine répond  en substance : « Bien sûr que je peux vous donner ces documents ! Mais pourquoi ne pas les réclamer d’abord à la mairie qui vous les a cachés ! Vous vous rendrez alors compte de la manipulation dont vous êtes l’objet ! ».

 

Ca y est ! La Poste a compris ! Elle sait maintenant que Marie-Christine est de bonne foi, et qu’elle est dans son droit. Les relations entre La Poste et la mairie deviennent d’un seul coup extrêmement mauvaises ! La personne qui suit le dossier à La Poste réalise qu’elle a été bernée par nos élus « vrais démocrates », qu’ils lui ont menti, qu’ils lui ont caché le bail dans le seul but d’atteindre leur objectif : faire partir Marie-Christine. Cette personne a des mots extrêmement durs à l’égard de cette mairie menteuse et dissimulatrice ! Elle ne veut plus parler ni au 3ème adjoint, ni à l’avocat.

 

Malheureusement, la vérité apparaît trop tard !

On peut imaginer que des pressions ont été exercées à plus haut niveau, par la mairie sur La Poste. Nous n’en avons pas la preuve. Toujours est-il qu’une mutation est en cours.

Marie-Christine, épuisée par ce combat contre la fausseté et la volonté de nuire, se résout, de guerre lasse, à accepter un poste à Nantes, dans un travail de qualification inférieure !

 

Fin de l’histoire !

 

Les « vrais démocrates » ont finalement gagné.

L’aspect humain de cette mauvaise action est méprisable.

Au-delà, combien a-t-elle coûté à la commune ? L’avocat était présent à toutes les phases : courrier, coups de téléphone, déplacements, etc. Il ne travaille pas gratuitement ! Des gens, élus, ont manigancé ce règlement de compte à nos frais !

 

 

Epilogue

 

Il n’y a pas un mot de vrai dans l’explication poussive et pitoyable donnée par le maire à la presse  lors du pot de départ de Marie-Christine.

En présence d’un bail parfaitement légal, le maire ne pouvait pas demander à La Poste « de lui restituer le logement dès le début de l’année ». Pour cela, il aurait fallu passer devant le tribunal pour que le juge accepte de considérer comme nul le bail de Marie-Christine. Et ça, avec un dossier en béton comme celui de Marie-Christine, c’était loin d’être gagné !

Quant à la « volonté de ne pas se débarrasser de Mme Bokilo », c’est le genre de phrase qui, dite par Pinocchio, lui aurait fait pousser le nez d’un bon mètre ! Si vous ne vouliez pas vous débarrasser d’elle, Monsieur le maire, il fallait la laisser tranquille. C’est aussi simple que cela !

Publié dans Municipalité

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